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Jean-Claude De Bemels
Biographie
Interview :
"Autoportrait"
de J.-Cl.
De Bemels

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Octobre
2000
A
la rencontre d'un artiste complet :
peintre, scénographe et infographiste...
Récemment, il assure la coordination artistique de la Zinneke Parade
(27/5/2000) et crée la scénographie de Calcinculo, un
spectacle de cirque de Féria Musica (avril 2000), vraiment impressionnant
et spectaculaire !
Il signe la scénographie originale du spectacle La
Chanson de Septembre, de Serge Kribus, joué au VARIA
du 26/9 au 21/10/00.
Du 9 au 27 janvier 2001, il "occupe" scénographiquement
la cour de La Bellone, dans le cadre d'une "Carte Blanche"
(> Lire l'article)
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En
quoi consiste précisément le travail
du scénographe ?
Le scénographe conçoit
l’espace d’une représentation théâtrale. Non seulement l’espace
de jeu où évolueront les comédiens, danseurs ou chanteurs, mais parfois
aussi l’espace des spectateurs, de façon à créer des rapports
privilégiés entre le spectateur et l’acte théâtral.
A l’aide des
volumes, des matières et des couleurs, le scénographe crée l’espace
spécifique qui répondra le mieux aux impératifs du texte et de l’action :
espace partenaire de jeu pour les comédiens ; espace porteur
de symboles, de réalités, de contresens… ; espace éphémère
qui vit au rythmes des ombres et des lumières.
Le scénographe
participe à la magie du théâtre en apportant sa créativité personnelle
à l’équipe qui réalise le spectacle, tout en assurant la cohérence
de tous les éléments visuels de la représentation.
Pour le spectacle "La chanson de septembre", comment avez-vous
travaillé, quels sont les buts recherchés à travers la scénographie
?
Le texte de Serge Kribus se présentait comme un scénario de cinéma :
plus de 25 scènes, certaines très courtes, se passant dans des lieux
différents et espacées dans le temps.
Il fallait
trouver une solution à cette multiplicité qui n’entrave pas le dynamisme
de l’écriture, d’où la solution scénographique que j’ai proposée :
utiliser tout l’espace du Varia pour une mise en jeu des personnages
de la pièce par les comédiens eux-mêmes. Ce sont les comédiens qui
installent leurs scènes en préparant meubles et accessoires à des
endroits différents du plateau. L’atmosphère de chaque scène est
complétée par des projections vidéos sur un grand écran mobile (3,50m
x 2,60), une espèce d’énorme télévision qui est également déplacée
par les comédiens. Les images signifient la réalité des lieux par
une transposition "théâtrale" en jouant sur
les disproportions de certains gros plans par rapport aux comédiens
sur le plateau, en créant de légers décalages par rapport à l’action
des personnages ou simplement en marquant le temps qui s‘écoule.
La scène
de "La
chanson de septembre" (3D Studio)
Comment
s'articule la scénographie
et la mise en scène ?
Le metteur en scène s’est attaché à faire fonctionner cette idée,
ce qui n’était pas évident de prime abord vu le grand nombre d’accessoires
nécessaires et d’autre part, l’équilibre très délicat à établir
entre le jeu des comédiens et l’image animée qui apparaît derrière
eux.. Le travail quotidien du créateur des images vidéos d’une part
et du créateur des éclairages d’autre part a été très important
pour aider à privilégier l’écoute du texte et du jeu des comédiens.
Dans toute création, le rôle du metteur en scène est primordial,
c’est lui qui garantit la complicité, la complémentarité entre tous
les éléments du spectacle (jeu, espace, costumes, lumières, images,
musique, ….).
Quels sont
vos projets pour l'avenir ?
Je prépare actuellement une scénographie pour un théâtre de suisse
romande : le théâtre des Osses à Fribourg sur un texte " Les
rats , les roses " d’une jeune auteure suisse : Isabelle
Daccord, qui sera mis en scène par Gisèle Sallin. Création prévue
en janvier 2001.
D’autre part
la Maison du Spectacle - La Bellone m’offre une
carte blanche du 9 au 27 janvier 2001 pour "occuper" scénographiquement
la cour de La Bellone.
Infos : www.bellone.be ou
lire l'article
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