"Chaque
fois que je me lève le matin, je suis déprimé
car je ne suis pas assez connu. Je déprime
le matin car je ne sors pas avec Naomi Campbell
et que je ne suis pas l'avant-centre de l'équipe
de France de football.
Aujourd'hui, en principe, je ne vais pas être
invité au Journal de 20 heures pour donner
mon avis sur le conflit israélo-palestinien,
l'écologie, la mode ou la situation en
banlieue.
Cet après-midi, selon toutes probabilités,
ma voisine du dessous ne va pas escalader mon
balcon à l'heure de la sieste, pour me
rejoindre dans mon lit pendant que ma femme passe
l'aspirateur dans le salon.
Aujourd'hui, à moins d'un miracle, je ne
vais pas remplacer Mike Jagger à la tête
des Rolling Stones.
Aujourd'hui, je vais boire du café, marcher
dans la rue, faire un peu de vaisselle, ramener
mon fils à la maison et passer à
l'auto-école pour ma leçon de théorie."
Durant une heure, il nous entraîne de Paris
à Bruxelles via Anvers et Ostende sur les
traces de son tendre et désopilant personnage: un parfait anti-héros pour lequel chaque
minute qui s'écoule engendre un nouveau
et insurmontable doute existentiel.
Riton prône la thérapie par la parole. Le
groupe de parole, c’est le public, pris à témoin.
Riton, c’est Riton Liebman. Et il a décidément
le sens du partage…
Riton Liebman :
Avec "Dirk le Rebelle" en 1990,
"Noël à Cavell" et "Noël en short"
présentés dans le cadre des
Contes Urbains, ce sera le 4ème texte de Riton
Liebman proposé par le Théâtre de Poche. |