Fils du peintre luministe anversois Jules Guiette et frère de l'homme de lettres Robert Guiette, le jeune René Guiette se porte volontaire de guerre et s'intéresse aux écrits mystiques tant orientaux qu'occidentaux.

Au lendemain de la guerre, initié à la peinture par son père, il comprend que celle-ci est toute sa vie.

Grâce à son frère, il séjourne très jeune à Paris et se lie d'amitié avec e.a. Blaise Cendrars et Max Jacob. Adhérant aux idéaux rigoureux de L'Esprit Nouveau, l'artiste fait appel en 1925 au jeune Le Corbusier afin qu'il lui construise à Anvers une demeure à la mesure de ses aspirations spirituelles et de son tempérament méditatif.
   
  La façade de la maison Guiette :
Les Peupliers 
(construite en 1927 par Le Corbusier)
   
  Le salon de la maison Guiette

En 1928, le jeune peintre alors expressionniste est pris sous contrat à la galerie du Centaure.
Il illustre des poètes et défend l'expressionnisme flamand par des articles dans la revue Sélection.

Dès 1932, il s'adonne à la photographie et réalise des reportages (en 1946, il deviendra professeur de photographie à l'Ecole supérieure de la Cambre où il enseignera également l'harmonie des couleurs).
Peu avant la deuxième guerre, il travaille en dilettante comme oenologue et négociant en vins tandis qu'il peint une fresque dans la maison de l'architecte Léon Stynen.

En 1948, suite à son orientation esthétique nouvelle, il se fait membre de la Compagnie de l'art brut créée par Jean Dubuffet. Sous le pseudonyme de Blaise Distel, il écrit des articles dans les quotidiens anversois Le Matin et La Métropole.

En 1951, le critique d'art parisien Michel Tapié défend le peintre. Entre-temps l'artiste se voit invité à de nombreuses expositions internationales.

En 1955, il fait partie de l'équipe des peintres défendus à Paris par la galerie Stadler et rencontre ainsi Tapiès, Tobey, Sam Francis, Mathieu.

En 1975, déjà malade de l'estomac, il reçoit le Prix Quinquennal de Peinture, hommage de l'État belge à sa carrière féconde.

Le 19 octobre 1976, dix jours avant son épouse, René Guiette décède dans une clinique anversoise.