Arrivé à Bruxelles à l'âge de dix ans, il va suivre, durant la première guerre mondiale, les cours de l'Académie des Beaux-Arts de Bruxelles principalement chez Constant Montald et Gisbert Combaz.

Avec l'un de ses condisciples, René Magritte, il partage un atelier et se fait connaître dans les milieux modernistes par des oeuvres d'un esprit nouveau à la frontière du cubisme et du futurisme.

  1923 -Huile sur toile, 111x81 cm
(Fondation pour l'Art Belge Contemporain)


  Crucifixion sur paysage "Plastique pure"
Vers 1929-1930
-Huile sur toile, 100x80 cm
(Fondation pour l'Art Belge Contemporain)

Curieux de participer aux recherches créatives de son temps, il fréquente l'avant-garde à Bruxelles, Anvers et Paris.

En 1922, avec le poète Pierre Bourgeois, l'architecte Victor Bourgeois, le peintre Karel Maes et le musicien Georges Monnier, il fonde l'hebdomadaire 7 Arts.

Il y écrit plusieurs chroniques et presque toutes les critiques d'expositions, s'efforçant de préciser l'importance d'une nouvelle peinture abstraite soumise au mur que l'on appelle en Belgique "Plastique pure".

Une part majeure de son oeuvre peinte et dessinée entre 1922 et 1926 se montre sensible à une extrême stylisation de la figure humaine (Féminités) dans des décors abstraits et dynamiques.

Devenu l'un des chefs de file en vue de la Plastique pure, il expose régulièrement à l'étranger lorsque vers 1928, revenu avec exaltation à la foi chrétienne de son enfance, il oriente sa peinture vers un expressionnisme marqué par une profonde angoisse existentielle et de puissants élans mystiques (Crucifixions).

Il réalise en outre à l'encre ou taille dans le lino de multiples portraits de ses contemporains.

Dès les années 30, c'est toutefois la poésie qui le requiert en priorité et lui permet d'assouvir une inextinguible soif spirituelle ainsi qu'un altruisme exceptionnel.

Le poète qu'il est devenu se montre alors le plus ardent défenseur de la poésie moderne grâce au Journal des Poètes qu'il dirige et aux fertiles activités liées à celui-ci.

Non content de servir avec passion cette nouvelle muse, Flouquet se fait encre le défenseur de l'architecture moderne en dirigeant diverses revues (Bâtir).